Dans les quartiers les plus pauvres, près de huit personnes sur dix vivent avec un revenu inférieur au seuil de pauvreté à 60 % du revenu médian, soit avec moins de 1 000 euros par mois et par personne.
Le record national est atteint dans le quartier Jean Perrin à Nîmes, où près de 80 % de ses habitants, soit 1 200 personnes, vivent sous ce seuil de pauvreté. D’autres quartiers de Nîmes figurent malheureusement en bonne place : « Galilée » avec un taux de 74,4 %, « Soleil Levant », 71,6 %, ou encore « André Malraux » , 68,9 %.
Si on regroupe la population des neuf quartiers de Nîmes où le taux de pauvreté est supérieur à 50 %, ce sont près de 20 000 personnes, l’équivalent de la population de Cahors, qui vivent dans ces territoires aux bas revenus et où 67 % de la population est considérée comme pauvre.
La France compte un peu plus de 800 villes de 10 000 habitants et plus, mais « seulement » 105 sont concernées par ces quartiers où la pauvreté est concentrée.
Les villes du sud de la France sont nombreuses dans ce classement des quartiers les plus pauvres. Sept quartiers de Montpellier y apparaissent aussi. Dans cette ville, le taux de pauvreté oscille entre 53,8 % dans le quartier de Blayac et 70,8 % dans celui du Mail Nord. 20 400 personnes résident dans l’ensemble de ces quartiers, 60,6 % d’entre elles vivant sous le seuil de pauvreté.
On comptabilise donc 20 000 personnes habitant en zone de pauvreté à Nîmes pour 150 600 habitants, contre 20 400 à Montpellier, pour 272 100 habitants.
Une enquête de Nîmes Métropole montrait que de nombreuses personnes vivent avec 600 euros par mois, bien loin du niveau de revenu médian.
Ces chiffres permettent de rappeler le besoin du maintien des moyens aux associations qui prennent souvent le relais de services sociaux au plus près du terrain, et de mettre les moyens pour ramener un maximum de jeunes vers la formation et l’emploi.
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