Annoncée dès la réalisation de la ligne 1 (A 54/Centre-ville), la ligne 2 (Est/Ouest) est en étude avancée. Elle va desservir les quartiers Mas de Mingue, Chemin-bas d’Avignon, Pissevin/Valdegour.
Ces quartiers représentent à eux seuls plus de 10% de la population de l’aire urbaine nîmoise. Autant dire que la fréquentation de la ligne va être chargée, si l’on ajoute à cette population celle des usagers venus de l’extérieur, et qui vont utiliser ce TGV urbain pour éviter les désagréments de l’usage de la voiture en ville.
Nous avons assisté le 11 février dernier à la première présentation publique du projet, dans la grande salle de Paloma, plutôt surdimensionnée pour à peu près 80 curieux venus s’informer : plusieurs représentants de Comités de quartier avaient fait le déplacement.
Au terme d’un exposé un peu poussif et parsemé de sigles et expressions obscurs pour les néophytes, chacun a pu s’exprimer et faire part de ses inquiétudes ou interrogations. Nous passerons sur les détails des variantes, les visuels repris sur les documents offerts au public parlent d’eux-mêmes.
Un projet de grande ampleur
Le tracé présenté peut évoluer, mais pour l’essentiel, il relie Paloma à l’entrée de la ville côté est, à l’hôpital Carémeau, à l’opposé ouest. Il devrait permettre de désengorger le périphérique sud, en proposant une traversée de la ville en 30 minutes, un record : grosso modo, 15 mn Paloma/Gare, 15 mn Gare/Carémeau. Dans le détail, plusieurs variantes sont à l’étude sur certains tronçons ; la traversée de Chemin-bas et Pissevin par exemple, doit s’harmoniser avec la rénovation en cours d’étude de ces quartiers. Des problèmes techniques liés à la circulation d’un monstre de 24 mètres de long en milieu urbain, le coût de certaines options, vont peser sur les choix de tracé. L’opinion publique aussi : des réunions publiques, puis l’enquête d’utilité publique – un panel consultatif de 96 citoyens composé d’habitants de toutes les communes de l’agglomération – vont permettre d’affiner le projet en conciliant les options des concepteurs et les vœux des usagers.
Il faut souligner que cette nouvelle ligne va entraîner la réorganisation de tout le réseau de transports urbains.
Les choix techniques
On annonçait un tramway, ce sera un bus : moins cher, plus rapide à mettre en place, moins figé à terme, il reste adapté aux objectifs recherchés. Le type de motorisation n’est pas encore choisi : les coûts et les contraintes techniques et environnementales pèsent lourd. Le trolleybus est cher et contraignant, mais fiable et robuste. À l’opposé, le gazole (mélange eau/gas-oil) est économique, peu polluant, mais déplaît aux écolo/intégristes, contrairement à la motorisation au gaz. Les véhicules hybrides ou tout électrique sont encore peu fiables et contraignants sur le plan technique. En coût on varie entre 1,2 million et 800 000 euros par véhicule. Ces derniers existent en version 18 mètres avec une articulation, ou 24 mètres avec double articulation.
Pour le reste, il semble que la pertinence et l’efficacité de ce type de transport ait fait ses preuves sur la ligne 1.
À n’en pas douter, les discussions autour des variantes de traversée des quartiers vont être rudes, si l’on en croit les premières questions qui ont fusé à Paloma. Il faudra attendre la mise en service en 2020 pour vérifier en tant que passager l’opportunité des choix définitifs. On peut d’ores et déjà affirmer qu’au final les habitants des quartiers et de l’agglomération seront efficacement reliés à la ville centre.
Concertation et consultation
Trois réunions d’information : le 11 février dernier c’était à Paloma.
Ce sera le 17 mars au théâtre Liger (centre-ville)
et le 6 avril à la Faculté de Médecine (quartier Ouest). Informations sur www.aggloforum.nimes-metropole.fr, documents disponibles au Colisée (Hôtel d’agglomération), Hôtel de ville de Nîmes, Maisons de quartier.
Deux réunions d’information spécifiques seront programmées sur les quartiers Est et Ouest.
Fin 2016/début 2017, l’enquête publique sera en cours sur tout le territoire de l’agglomération, ce sera la dernière occasion pour la population d’intervenir sur le projet avant le lancement des travaux.
Petit lexique du parler Tram’bus
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