Depuis son agrément CAF à la charte des centres sociaux, en 2014, ce centre socioculturel a innové dans ses relations avec son public et les autres intervenants de son territoire.
Depuis 2013, le centre vit un grand chambardement dans ses pratiques, sa gouvernance, ses missions. Il n’est plus question de se contenter d’offrir des prestations culturelles ou de loisir. Le centre ouvre ses portes aux associations du quartier, et sa gouvernance à d’autres acteurs institutionnels ou associatifs, et aux habitants eux-mêmes. Cette grosse machine vit ainsi au rythme du quartier du Chemin-bas et devient un véritable partenaire pour tous. C’est ensemble qu’un projet de territoire est élaboré, et qui porte ses fruits.
La gouvernance du centre est aujourd’hui assurée par un Conseil d’orientation qui regroupe la Ville, le Conseil départemental et la CAF (Caisse d’allocations familiales). Et aussi par un Conseil de centre piloté par deux collèges : celui des acteurs associatifs et des professionnels du social, et celui des habitants. « Il n’a pas été simple d’inciter des habitants du quartier à s’investir dans ce Conseil, trop souvent des projets les concernant n’ont pas tenu leurs promesses. Ils sont finalement rassurés parce que nous agissons sur du concret, sur des actions palpables », explique Jean-Christophe Lacage, le directeur du Centre. Il est chargé de mettre en musique quatre thématiques touchant aux parcours éducatifs, à la mise en réseau des acteurs associatifs et institutionnels, à la représentation du quartier en interne et externe, et aux actions ciblées en faveur des jeunes et des personnes âgées.
Des projets faits maison
Cette nouvelle dynamique entraîne l’adhésion de plus en plus d’habitants, sensibilisés par des actions qui touchent leur cadre de vie. Une réflexion a été élaborée avec eux sur le quartier utopique, suivie de la volonté de passer de l’utopie au réel. En 2016, cet objectif sera atteint avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) et du Nouveau plan national de rénovation urbaine (NPNRU). Le projet de réalisation de fresques et de mobilier urbain conçu par les habitants sera mené cette année par des professionnels : pour la première fois, un projet d’embellissement du cadre de vie est conçu et piloté par ceux qui vont le vivre au quotidien. « On travaille en expérience et en création, les jeunes en particulier suivent ce type de projet avec intérêt. » De fait, l’opération a fait boule de neige auprès d’eux : une petite centaine d’entre eux profite aujourd’hui du soutien du Centre pour réinvestir leur avenir professionnel ou associatif.
Avec l’accueil quotidien d’activités associatives dans ses locaux, le Centre André-Malraux est devenu un vrai centre de vie qui rayonne dans tout le quartier. Il accueille, capte et soutient, avec le concours de tout un réseau de proximité, les énergies et les projets. Le collège d’habitants qui va prendre toute sa place cette année dans sa gouvernance va certainement insuffler une dynamique supplémentaire dans son action, qui reste avant tout sociale et culturelle !